En 1963, l’industrie de la construction se dotait d’un régime de retraite. Limité à quelques régions, il fut par la suite étendu à l’ensemble du Québec et à la totalité des métiers et occupations de notre industrie.  

Il fut probablement l’une des premières caisses de retraite multiemployeurs en Amérique du Nord permettant ainsi à des milliers de travailleurs de se constituer un régime de retraite malgré leur mobilité au sein d’un grand nombre d’employeurs tout au long de leur carrière.  

Le régime de la construction n’a jamais cessé d’innover. Il a su s’adapter aux nouvelles réalités. Depuis le tout début, le Local 144 y joue un rôle prédominant. Encore aujourd’hui, nous assumons un rôle de chef de file.

En 1969, l’actif net du régime de retraite atteignait à peine 50 millions $. À la fin de 2021, il s’élevait à 30,5 milliards $.

Toujours au 31 décembre 2021, le régime versait une rente à plus de 101 000 personnes et comptait 190 000 travailleurs actifs. 

En 1971, le taux de cotisation au régime de retraite équivalait à 2 % du salaire. Depuis, ce seuil a été largement dépassé. Dans plusieurs cas, le montant des cotisations atteint aujourd’hui le maximum permis par la loi, soit 18 % du salaire (incluant les indemnités pour les congés).

Pour connaître les taux en vigueur, allez à la page Cotisations.

Le régime de retraite a subi plusieurs changements depuis sa création, particulièrement à la fin des années 1980, au début des années 2000 et en 2014, avec l’arrivée de la retraite progressive.

La création d’un compte complémentaire

En 1988, les tuyauteurs et soudeurs en tuyauterie décident d’investir davantage dans leur régime de retraite en se créant un compte complémentaire à cotisations déterminées.

La création de ce compte leur permettra d’amasser des sommes additionnelles qui leur permettront de se doter d’une rente supplémentaire dont le montant est déterminé au moment où ils prennent leur retraite.

L’abaissement de l’âge de la retraite à 55 ans

En 1989, à la suite des négociations, les travailleurs obtiennent l’abaissement de l’âge de la retraite à 58 ans. En 1991, à nouveau, cet âge sera abaissé à 55 ans. 

Depuis 2005 : un régime à cotisations déterminées

À partir de 2005, à la suite d’un déficit de plus de 2 milliards $, le régime subit une transformation majeure en devenant un régime à cotisations déterminées.

Jusqu’en 2004, le régime de retraite était constitué d’un compte général à prestations déterminées et d’un compte complémentaire à cotisations déterminées. À l’époque, les cotisations de l’employeur étaient entièrement versées au compte général. Quant à celles du travailleur, un montant de 0,80 $ l’heure était envoyé au compte général ; le reste était au compte complémentaire. Au moment de la retraite, le travailleur voyait sa rente constituée d’une rente provenant du compte général, additionnée d’un supplément de 12,5 % et d’une autre rente provenant de son compte complémentaire.

Aujourd’hui, les cotisations du travailleur et de l’employeur sont entièrement versées au compte complémentaire de chaque travailleur. Cependant, sur la cotisation patronale, un montant de 0,07 $ par heure travaillée sert à payer les frais d’administration du régime.

Au moment de la retraite, le travailleur, qui n’a jamais contribué au compte général, soit celui ayant commencé à travailler sur les chantiers à compter de 2005, reçoit une rente qui est calculée au moment de sa retraite selon les sommes accumulées tout au long de sa carrière dans l’industrie.

En 2014, un autre élément a été modifié afin de permettre la retraite partielle à certaines conditions aux travailleurs, qui ont commencé à participer au régime avant 2005. Cette option leur permet de commencer à recevoir une première rente, celle du compte général. Par la suite, au moment qui leur convient, ils peuvent demander de recevoir une deuxième rente, celle du compte complémentaire.

Le Local 144 a été le premier syndicat à signer des ententes de réciprocité afin que ses membres qui vont travailler sur des chantiers syndiqués au Canada et aux États-Unis puissent rapatrier au Québec les cotisations versées dans d’autres régimes d’avantages sociaux.

Dès le milieu des années 1970, le Local 144 intervient et facilite la conclusion de telles ententes entre la CCQ et notre association internationale. Actuellement, plus de 130 locaux de l’Association Unie ont une telle entente avec la CCQ ce qui permet à nos membres travaillant sous ces autres juridictions de ramener au Québec les montants d’avantages sociaux accumulés. Des millions de dollars ont pu ainsi être ramenés au Québec par les membres du Local 144.

Si vous partez travailler sur un chantier situé à l’extérieur du Québec, n’oubliez pas de communiquer avec nous pour remplir le formulaire qui permet le rapatriement à la CCQ des cotisations que vous accumulez au régime d’avantages sociaux en vigueur là où vous serez.

Vous songez à prendre votre retraite d’ici quelques années ou très bientôt, le Local 144 peut vous aider à mieux évaluer les options qui s’offrent à vous. N’hésitez pas à prendre rendez-vous pour venir consulter seul ou avec votre conjointe notre spécialiste en avantages sociaux. Il vous expliquera vos différents choix et leurs différents impacts, notamment avec l’assurance-emploi. Il vous aidera également à mieux comprendre le programme d’assurance aux retraités. Ce service est gratuit et peut vous éviter des erreurs coûteuses.